Ce qui devrait nous étonner, c’est, d’une part, que nous saisissions la cérémonie d’ouverture d’une manifestation sportive comme « un évènement culturel », et parlions à son sujet de la même manière que nous le ferions à propos d’une oeuvre d’art – ce qui prouve l’efficacité et la profondeur de l’événementialisation de la culture – et d’autre part, que nous puissions le faire d’une manière si parfaitement a-critique – manière parfaitement nécessaire à ladite événementialisation. Et en effet, d’un point de vue critique, qu’y aurait-il d’autre à dire à propos de la manifestation d’ouverture des JO que ces quelques mots empruntés au style tardif du philosophe critique Alain Jugnon, dans l’ignorance superbe que ce style tardif autorise du caractère suranné et absurde de la critique elle-même, dans une telle situation : « de la merde en boite » ?