Fin 2018, Artfactories/autresparts (Afap) faisait face à deux difficultés. Une difficulté d’ordre économique : un sous-financement de son action dû tant à un redéploiement de celle-ci qu’à un tarissement de ses sources de financements habituelles. Une difficulté d’ordre stratégique : comment faire entendre la parole de la CNLII en tant que parole propre aux lieux intermédiaires, sans pour autant prétendre en tant que centre de ressources s’y substituer, et alors que la CNLII, en tant que communauté est dans son mode d’organisation incapable de se représenter elle-même ? Comment la faire entendre dans toute sa force et sa singularité, quand l’espace du débat public sur les sujets qui la concernent – occupation temporaire, culture et territoire, droit culturel et démocratie – est pris d’une part par le développement du discours des tiers-lieux et de l’autre par celui de l’économie sociale et solidaire ? Toute l’action 2019 d’Afap en tant que centre de ressources et porteur historique du plaidoyer pour les lieux intermédiaires a consisté à répondre à ce double enjeu programmatique.