Depuis deux ans, les lieux intermédiaires sont en train de prendre la place des friches, espaces-projets et autres Nouveaux Territoires de l’Art (NTA) dans les discours des acteurs culturels. Le 29 juin 2016, au sein de la Briqueterie à Amiens, les participants au 20e atelier de réflexion d’Afap ont cherché à analyser les réalités et les enjeux que recouvre cette notion.
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Brève histoire d’une expression
En apparaissant à l’article 3.14 de la loi dite LCAP relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine du 8 juillet 2016
“Contribuer au développement et au soutien des initiatives portées par le secteur associatif, les lieux intermédiaires et indépendants, les acteurs de la diversité culturelle et de l’égalité des territoires”
les lieux intermédiaires et indépendants sont redevenus un objet politique. Cette inscription est le fruit d’un processus auquel les membres de la Coordination nationale des lieux intermédiaires et indépendants (CNLII) ont largement contribué. D’abord en réactivant cette notion à l’occasion du 1er Forum national des lieux intermédiaires (Collectif 12, Mantes-la-Jolie, 28/29 janvier 2014), puis en la portant au débat public lors des Assises de la jeune création (Centre national de la danse, Paris, 30 juin 2015), prémices de la loi LCAP. Avant cela, Philippe Henry, membre fondateur d’ARTfactories/Autre(s)pARTS et associé aux premiers travaux de la CNLII avait remis l’expression au goût du jour à la faveur d’une étude publiée en mai 2010, puis d’un article de synthèse en janvier 2013. Lors de cet atelier de réflexion à Amiens, il rappelait que la notion était apparue pour la première fois avec cette acception dans le rapport Lextrait remis en mai 2001 à Michel Duffour, alors secrétaire d’État au patrimoine et à la décentralisation culturelle.
Lieux…
Au cours d’une longue introduction, Jules Desgoutte posait tout d’abord plusieurs jalons pour apprécier l’étendue des enjeux théoriques et pratiques sous-jacents à la notion de lieux intermédiaires. Il notait que celle-ci concernait uniquement des lieux, restriction dont il rappelait qu’elle continue à faire débat au sein d’ARTfactories/Autre(s)pARTs dont certains membres œuvrent via des lieux tandis que d’autres font sans. Citant le philosophe Jean-Luc Nancy, il précisait que les lieux sont des endroits déjà constitués, en partie écrits, au contraire des espaces qui sont plus ouverts, indéterminés, disposés à l’invention d’aventures humaines originales telles qu’on en trouve dans les “lieux” en question. D’où le choix, longtemps revendiqué à ARTfactories/Autre(s)pARTs, de privilégier le terme “d’espace-projet”…
…intermédiaires
Puis Jules Desgoutte proposait d’élargir la notion d’intermédiaire à celles d’intermédiation et d’intermédialité. Pour la première, il renvoyait à l’article de Philippe Henry qui en parle comme d’un “système de médiation complexe”. Pour la seconde, moins usitée, il se référait à Eric Méchoulan, fondateur de la revue Intermédialités. Ce concept vise à mettre à jour la subtilité des relations et les effets d’influence réciproque qui existent entre les pratiques et les techniques, entre les productions symboliques et leurs modes d’expression, entre les sujets et les objets. L’intermédialité tente de saisir les effets de passage qui s’opèrent entre des plans qui ne sont plus envisagés comme séparés, mais comme s’interpénétrant. C’est le sens premier d’intérêt (inter esse en latin, “être entre”), qui rappelle que l’on est intéressé par quelque chose du fait que l’on se trouve impliqué dans cette chose. Ceci conduit également à reprendre l’étymologie du mot média, qui renvoie au milieu où des échanges se produisent, et non, comme on l’entend généralement, aux outils et aux techniques qui véhiculent le contenu de ces échanges. En ce sens, l’intermédialité permet de reconsidérer notre être au monde, au sens où il n’y a pas un message, un messager, un récepteur et un environnement distincts les uns des autres, mais une continuité et une circulation perpétuelle entre ces catégories.
Être conscient de ces effets de passage et de ces influences réciproques permet de considérer à nouveaux frais et de façon plus fine la complexité des pratiques humaines. Jules Desgoutte prenait en exemple la cantine mise en place à la friche Lamartine en expliquant que celle-ci ne pouvait pas se réduire à la fonction d’un lieu où l’on mange. Il insistait sur la multitude des expériences sensibles qu’elle génère, expériences aux effets tout aussi innombrables sur les relations entre les personnes, entre le lieu et son environnement, entre l’espace de la cantine et les autres espaces situés à la friche Lamartine, etc. Dans cette perspective, l’intermédialité offre un concept fertile pour interroger le sens et les modes opératoires du projet culturel qui s’expérimente dans un lieu intermédiaire.
Une personne durant cet atelier relevait la nature très matérialiste d’une telle approche, qui refuse par exemple l’idée d’un inconscient collectif ou d’un air du temps qui sur-déterminerait les existences et les échanges entre les hommes. Matérialisme revendiqué par Jules Desgoutte, pour qui le concept d’intermédialité contrevient à toute philosophie essentialiste, au profit d’une philosophie de la co-présence et de l’expérience sensible.
La Briqueterie à la lumière des “lieux intermédiaires”
Réclamé par la Briqueterie, dont le projet était à ce moment-là remis en question par un programme de rénovation décidé par les collectivités publiques, cet atelier de réflexion devait donner à ses “habitants” des arguments pour mieux plaider leur cause.
L’une d’entre eux, Delphine Hermant, prenant appui sur l’article de Philippe Henry, proposait alors une présentation détaillée des pratiques à l’œuvre au sein de la Briqueterie.
Elle expliquait tout d’abord que ces pratiques étaient multiples, à la fois mues par le projet de vivre ensemble (entre résidents, entre résidents et habitants du quartier, etc.) et celui de créer. Aux yeux de leurs interlocuteurs qui leur demandent de se donner des “rôles identifiés et clairs”, cette position est jugée ambivalente et débouche sur des jugements à l’emporte-pièce. Dans le milieu culturel par exemple, la Briqueterie est repérée comme un lieu de théâtre, alors que toutes les disciplines artistiques y sont pratiquées. À la ville d’Amiens en revanche, en fonction des services, on considère qu’elle est portée par des artistes ou bien par des acteurs sociaux. Ces confusions conduisent à des situations parfois très paradoxales : les collectivités publiques prévoient un programme de rénovation du bâtiment pour un million d’euros alors que les techniciens de la ville, lorsqu’ils y interviennent, mentionnent sur leurs tablettes une intervention au gymnase municipal situé de l’autre côté de la rue, gymnase bien identifié, lui, dans les lignes budgétaires de la ville ! À ce défaut de reconnaissance de leur complexité constitutive, les membres de la Briqueterie opposent un projet volontairement divers, hétérogène et irréductible à des cases institutionnelles inappropriées.
Ce projet n’échappe pourtant pas à des contradictions qui lui sont propres et dont ceux qui le portent ne savent pas toujours se dépêtrer. En témoignait cet aveu de Delphine Hermant : “C’est parce qu’on n’est pas reconnu que l’on fait ce que l’on fait, mais c’est aussi pour être reconnu que l’on fait ce que l’on fait.” Il semblait donc que l’inconfort où se trouve la Briqueterie n’était pas seulement dû aux attendus de leurs partenaires, mais peut-être également à la difficulté de ses membres à s’entendre entre eux sur leurs positionnements respectifs et collectif.
Des principes et des actes
S’ensuivaient plusieurs témoignages à propos d’expériences vécues au sein de lieux intermédiaires. Omar Toujid racontait comment, dans un espace comme celui de la friche RVI puis de la friche Lamartine (Lyon), il était possible de se trouver soi-même en se confrontant aux autres. Il insistait sur la nécessité d’être agile pour faire avec les autres, et comment cette agilité permet d’envisager un environnement et ses différentes contraintes (humaines, matérielles, etc.) comme une invitation à l’invention permanente. Ce à quoi Philippe Henry ajoutait qu’il était également possible de rencontrer, dans des lieux intermédiaires, des artistes arcboutés sur des conceptions très rigides de leurs rôles et de leurs fonctions au sein de la société, autrement dit pas toujours capables de se remettre en question et de réinventer leurs pratiques.
Existe-t-il des modes d’organisation qui soient aussi subtils que le concept d’intermédialité, fondation supposée des lieux intermédiaires ?
Pour dépasser les positions de principe et les contre-exemples, il était alors question de regarder comment des lieux s’organisent pour mettre en pratique des projets culturels qui se veulent pluriels. Existe-t-il des modes d’organisation qui soient aussi subtils que le concept d’intermédialité, fondation supposée des lieux intermédiaires ? En somme, comment une telle conception se traduit-elle sur le plan du fonctionnement interne ? Prenant appui sur l’observation minutieuse de nombreux lieux, Philippe Henry notait la récurrence de trois formes dans leur mode de gouvernance. Première forme : “l’assemblée générale”, autrement dit un temps où la diversité des parties prenantes peut s’exprimer. C’est un organe d’orientation où peu de décisions opératoires se prennent, mais où s’inventent peu à peu et se débattent la philosophie et le fonctionnement d’ensemble du lieu. Deuxième forme : “le petit groupe d’animation-direction”, soit quelques personnes prenant la responsabilité de faire réellement “tourner la boutique” au quotidien et sur le moyen terme. Troisième forme : “les groupes de travail”, mis en place sur des sujets précis, souvent transversaux et disposant d’une autonomie au moins partielle de décision sur des questions directement opérationnelles.
Revenant sur ce dernier point, les membres de la Briqueterie disaient mettre un point d’honneur à ce que quiconque puisse “nommer un chantier et en prendre la responsabilité”, autrement dit à faire d’une question personnelle un enjeu collectif et de veiller à la mise en œuvre des actions qui en découleraient. Cet exemple illustrait bien l’enjeu de taille autour duquel les participants à cet atelier tournaient : celui de la distribution et de la négociation des pouvoirs au sein de ces organisations. À ce titre, Christian Mahieu relevait que les instances de représentation et de décision propres aux associations, cadre juridique majoritairement adopté par les lieux intermédiaires, est plutôt inadapté à ces modes de fonctionnement horizontaux, où tout est perpétuellement remis en question, depuis le projet global jusqu’aux détails les plus (a priori) insignifiants. Dans la foulée, on s’interrogeait sur les outils à mettre en place pour accueillir les nouveaux arrivants dans ces lieux très ouverts, mais aussi sur les procédures à inventer pour gérer les conflits entre personnes, notamment lorsqu’il s’agit de se séparer de l’une d’entre elles.
Jules Desgoutte ajoutait deux caractéristiques à celles déjà mentionnées pour cerner ce qui se passe dans les lieux intermédiaires, caractéristiques qui déplaçaient la discussion sur le terrain politique, étant entendu selon lui que “l’organisation interne d’un lieu est toujours connectée à notre appartenance à un corps social”. La première est que notre rapport au salariat y est reconfiguré, au sens où la relation de subordination employeur/employé n’y est pas l’unique mode de relation au travail. La seconde est que le rapport au temps s’y éprouve autrement. Faisant le constat que la capture du temps est le moyen de production de la valeur aujourd’hui (via les outils de production, d’échange et de consommation de biens et de services immatériels), il proposait d’apprécier ces lieux comme étant des espaces où il est possible, via des modes de socialisation autres (le fait d’être présents physiquement les uns aux autres, avec tout le risque et l’imprévisibilité que cela représente), de modifier notre rapport au temps.
Les coordonnées d’un lieu
La deuxième partie de cet atelier débutait avec l’analyse par Philippe Henry du document de travail réalisé par Delphine Hermant. Il mettait en perspective trois caractéristiques communes aux lieux intermédiaires et d’ailleurs partagées par la Briqueterie, tout en cherchant à mieux cerner la singularité de cette expérience.
Selon lui et en tout premier lieu, les lieux intermédiaires oscillent entre deux “polarités” : une fabrique artistique et un espace d’intermédiation artistique et culturelle. La première polarité renvoie à l’idée d’une autonomie de l’art, la seconde à des pratiques où arts, territoires et populations s’insèrent dans une même dynamique. À la Briqueterie, Philippe Henry croyait voir un métissage de ces deux polarités, notamment du fait de la collaboration de professionnels et de non-professionnels. Par ailleurs, il repérait qu’une pluralité de projets et d’organisations étaient rassemblés à La Briqueterie, avec une très nette prédominance d’organisations artistiques, ce qui est assez typique en France. Avant d’ajouter que les publics de ces projets et organisations étaient plutôt distincts les uns des autres que mélangés. Enfin, il notait parmi les activités de la Briqueterie un net penchant pour la fonction de production d’événements ou d’œuvres artistiques, tendance confirmée par le projet envisagé par les membres de La Briqueterie de proposer des prestations de services faisant appel aux compétences de ses “habitants” (scénographie et décor pour des événements, animations, etc.). Philippe Henry concluait ce bref diagnostic en situant la Briqueterie actuellement au tiers de l’axe entre les deux polarités évoquées plus haut, plutôt du côté “fabrique artistique”, ajoutant que cette grille d’analyse pouvait servir à n’importe quel acteur d’un lieu intermédiaire pour prendre conscience de son positionnement culturel et de son rapport à l’art.
Les hommes sont ce qu’ils font de ce que leur fait un lieu
Les spécificités d’un lieu induisent-elles un mode de fonctionnement collectif particulier ? La question du bâtiment faisait retour dans la conversation, comme si la réalité physique du lieu pouvait éclairer le sens du projet qui s’y déploie.
Omar Toujid tentait un décodage rapide de l’agencement de la Briqueterie. Il observait par exemple que le rez-de-chaussée (stockage) et le premier étage (bureaux), ouverts et d’un seul tenant, avaient été partitionnés en sous-espaces dont les frontières sont néanmoins peu marquées. Il comparait cet agencement à celui de la friche Lamartine où les espaces sont globalement séparés les uns des autres, notamment par des portes. Partant de la structure du bâtiment et de ce qui en avait été fait, il montrait que l’endroit avait été réaménagé et qu’il était donc l’expression d’un choix (plus ou moins conscient) indiquant, a contrario, un mode de fonctionnement. Sa démonstration donnait de l’eau au moulin de l’intermédialité. Il ne s’agissait pas selon lui de chercher à savoir qui inspirait quoi, mais de repérer les effets d’influence réciproque qui apparaissent entre, en l’occurrence, un bâtiment et ses habitants.
Le rapport au public
La place du public est un enjeu central au sein des lieux intermédiaires. À la Briqueterie, un grand nombre d’œuvres s’inventent au fil des échanges avec le public. Ces créations ne sont pas envisagées selon le rapport traditionnel scène/salle, mais selon le principe d’une circularité féconde entre ses multiples parties prenantes, le public étant un type de partie prenante. Jules Desgoutte ajoutait deux observations qui allaient dans ce sens. D’une part sur le rôle des personnes qui fréquentent les lieux intermédiaires, souvent en situation d’être tantôt acteurs tantôt spectateurs de ce qui s’y passe. D’autre part sur le type de relation qui s’instaure entre ces personnes dont l’objectif est plutôt d’échanger/créer/faire ensemble que de séduire ou d’être séduit par l’autre.
Comment contribue-t-on à la vie d’un lieu ? à la réalisation d’une œuvre ? à un projet collectif ? Quels sont les différents degrés d’appropriation de ces lieux, de ces créations, de ces projets par les personnes qui y prennent part à un moment ou à un autre ?
Contrairement aux lieux culturels institutionnels où elle est la grande affaire, la question du rapport au public (et plus précisément de “plaire à son public”) serait remplacée dans les lieux intermédiaires par celle de la contribution. Comment contribue-t-on à la vie d’un lieu ? à la réalisation d’une œuvre ? à un projet collectif ? Quels sont les différents degrés d’appropriation de ces lieux, de ces créations, de ces projets par les personnes qui y prennent part à un moment ou à un autre ? Philippe Henry observait que ce type de pratiques se caractérise par une très grande plasticité et par une diversification des parties prenantes (partenaires publics et privés, participants professionnels et non-professionnels, issus de secteurs culturels et autres). Il précisait que ces pratiques n’étaient pas l’apanage des lieux intermédiaires, (certains, quoiqu’ils s’en réclament, ayant des pratiques très “classiques”), prenant en exemple le Théâtre de l’Agora, scène nationale Evry-Essonne, le Channel à Calais ou le Centre chorégraphique national de Caen, dont les directeurs, selon lui, portent de véritables projets d’intermédiation artistique et culturelle.
Forces et faiblesses de la contribution
En remettant en question une approche manichéiste du secteur culturel avec d’un côté les bons lieux intermédiaires et de l’autre les mauvaises institutions, ces exemples obligeaient les discutants à débattre de leur rapport au pouvoir et à la domination. Ils reconnaissaient que les lieux intermédiaires sont plutôt du côté de la précarité économique tandis que les institutions se trouvent dans des situations plus confortables. Certains voyaient dans cette précarité une source d’émulation, mais d’autres admettaient qu’elle pouvait aussi produire de l’immobilisme et se transformer en incapacité à se réinventer, à changer ses pratiques. Quelqu’un constatait ainsi que nombre d’habitants de ces lieux disposent de compétences multiples et de grande valeur, mais qu’ils n’arrivent pas toujours à les employer au bon endroit, c’est-à-dire autrement que dans une logique de survie. Pour que cette endurance à la précarité devienne une compétence positive, notamment en termes économiques, Philippe Henry suggérait de trouver les arguments pour la valoriser aux yeux des partenaires. Omar Toujid présentait cette capacité à faire avec “les moyens du bord” comme une force inestimable. Jules Desgoutte relevait en quoi il s’agissait aussi d’une faiblesse, dans l’environnement économique dominant actuel, car les échanges entre les personnes sont souvent non-marchands dans ces lieux et la valeur qui s’y crée est en grande partie non-monétaire. Il voyait là une ligne de partage entre deux conceptions de la contribution, l’une cherchant à monétariser au maximum les échanges entre personnes (un archétype étant Google ou Facebook qui prospèrent grâce aux flux contributifs des internautes), les autres ne visant rien d’autre que la production et la circulation de savoir-faire et de savoir-vivre.
Toujours dans le but de mieux caractériser les lieux intermédiaires, Philippe Henry demandait enfin à ce qu’on repère bien plus pragmatiquement les outils et les cadres concrets de mutualisation qu’ils instaurent, puis d’observer les fonctionnements, les dynamiques de projet et les intermédiations qu’ils créent. Il donnait en exemple la tontine mise en place à la Briqueterie, un système d’épargne solidaire assez rare dans les lieux intermédiaires mais qui témoigne d’une traduction concrète de ce qui, trop souvent, demeure au stade du discours. Selon lui, c’est en mettant en place ce type de pratiques coopératives et en apprenant à les mettre en valeur que les lieux intermédiaires pourront également gagner une meilleure reconnaissance de leurs différents interlocuteurs.
Synthèse réalisée par Sébastien Gazeau pour ARTfactories/Autre(s)pARTs
Les photographies ont été réalisées par Frédéric Ortuño pour ARTfactories / Autre(s)pARTs
POUR EN SAVOIR PLUS
> Becker Howard S., Les Mondes de l’art, Paris, Flammarion, 1982.
> Detienne Marcel, Vernant Jean-Pierre, Les ruses de l’intelligence. La mètis des Grecs, Flammarion, Champs Essais, 2009.
> Henry Philippe, Les fabriques culturelles d’hier à aujourd’hui : entre fabriques d’art et démarches artistiques partagées, janvier 2013.
> Henry Philippe, Quel devenir pour les friches culturelles en France ? D’une conception culturelle des pratiques artistiques à des centres artistiques territorialisés., 2 vol., mai 2010.
> Jeanpierre Laurent, Roueff Olivier (dir.), La culture et ses intermédiaires. Dans les arts, le numérique et les industries créatives, Paris, Archives contemporaines, 2014.
> Sur l’économie de la contribution : http://arsindustrialis.org/economie-de-la-contribution
> La boîte à outils proposée sur le site internet de la Coordination nationale des lieux intermédiaires et indépendants