Culture & Démocratie, en partenariat avec PointCulture, La Maison à Bruxelles et Radio Panik, ont organisé une journée d’ateliers, de rencontres ouverte à tous afin de se saisir de ces réflexions et à les poursuivre dans un contexte de partage de savoirs propre aux pratiques de communs. Artfactories/autresparts y a bien contribué.
Envisagés comme manière spécifique de gérer une ressource, comme principe politique offrant une alternative au capitalisme ou encore comme l’ensemble des activités citoyennes fondées sur la participation, les communs interrogent les modèles dominants. Aujourd’hui, partout dans le monde, nombreux·ses sont les militant.e.s, artistes, opérateur.rice.s culturel.le.s, développeur.euse.s, juristes, habitant.e.s ou associations qui mettent à l’œuvre les principes de communs, portant une nouvelle manière de travailler, une nouvelle de manière de vivre ensemble, une nouvelle manière de faire de l’économie. Faisant suite à la publication du Journal de Culture & Démocratie n°45 – dossier « Friches » et du Neuf essentiels pour penser la culture en commun(s), Culture & Démocratie, en partenariat avec PointCulture, La Maison à Bruxelles et Radio Panik, ont organisé une journée d’ateliers, de rencontres ouverte à tous afin de se saisir de ces réflexions et à les poursuivre dans un contexte de partage de savoirs propre aux pratiques de communs. Artfactories/autresparts y a bien contribué.
Jules Desgoutte, co-coordinateur d’Af/Ap y animait un atelier : « Entre travail du commun et pratique d’espaces, le rapport à l’ouvrage dans les lieux intermédiaires ».
Les espaces intermédiaires se distinguent tant des tiers-lieux que des squats par l’insistance qui y est mise sur le rapport à l’ouvrage. Cela a naturellement conduit ces expériences à s’inscrire dans le secteur culturel, et à identifier leurs pratiques comme des pratiques artistiques. Pourtant, ce sont d’abord des pratiques d’espace, et en tant que telles elles appartiennent à la grande famille des occupations d’espace. Leurs expérimentations se déploient dès lors sur trois niveaux : l’art, l’urbain, le politique. Depuis cette hybridité, ces pratiques questionnent les divisions du travail à l’oeuvre dans le secteur professionnel de l’art autant que la grande partition entre Nature et Culture. Elles le font non seulement en tant que lieux, mais en tant que milieux, parce que ces milieux se constituent comme milieux communs, au plus près des notions de tiers-paysage chez Gilles Clément ou de commoning chez Elinor Ostrom.
Culture et Démocratie a publié les actes de la rencontre dans ses Cahiers n°8.
Après une introduction générale à plusieurs voix, la rencontre du 7 juin se partageait en deux temps : un temps en ateliers et un temps en plénière, représentés dans ce numéro des Cahiers par deux « volets ». Pour les « retours sur ateliers » reproduits dans ces pages (volet 1), chaque animateur.rice a été invité.e à livrer un compte-rendu qui s’appuie à la fois sur sa propre proposition de départ et sur les échanges et restitutions qui ont suivi les ateliers. Ces contributions ne proposent donc pas de verbatim mais restituent en essence, dans une version augmentée, les propositions et discussions qui ont eu lieu lors de la rencontre.